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Portrait de famille – 2005

 

Plus de 250 photos de la même fenêtre, celle de voisins anonymes et invisibles à l’exception de mains, que j’aperçois parfois, manipuler les pinces et les tissus, agençant d’un doigté habile la composition du jour.  

 

Les vêtements ont progressivement cessés de l’être pour devenir couleurs et motifs, composants d’un paysage flottant, tableau éphémère et minimal exposé pour un temps incertain, soumis aux aléas de l’air. La fenêtre ne l’est plus, est devenue le cadre de ces tableaux quotidiens, comme autant d’écrans projetant autrement l’intimité dissimulée derrière ce rideau jamais soulevé.  

 

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